La nature à l'automne
J'inspire longuement. Un petit nuage se forme devant ma bouche lorsque j'expire. Quand j'étais petite, cela me fascinait : comment un nuage miniature pouvait-il bien sortir de notre corps ?
Je cale mes doigts gelés entre mes cuisses pour les réchauffer. Je me concentre sur mes pieds, bien au chaud dans mes bottines fourrées, pour oublier le froid qui se dépose sur mes cheveux et s'infiltre entre les mailles de mon écharpe. Je n'aurais pas dû oublier mon bonnet...
J'aimerais rester indéfiniment ici, posée sur ce banc.
Autour de moi, les arbres sont presque tous déjà dénudés. Une feuille tombe et se pose sur mes genoux. Je la regarde sans bouger, fascinée par le mouvement lent et aléatoire de sa trajectoire. Elle se laisse porter par la brise, laissant son destin entre ses mains.
Je respire un bon coup. Le vent s'engouffre dans mes poumons, me frigorifie.
Soudain, le soleil perce ses rayons entre les branches dénudées et se pose sur mon visage. Éblouie par sa lumière, je ferme les yeux. Mes paupières se colorent en rose tandis qu'une chaleur agréable se répand sur mon visage.
De longues minutes plus tard, je me redresse à contre-coeur.
Le roman que j'avais emmené avec moi n'a pas bougé, resté dans la chaleur de mon sac.
Tant pis.
Je le continuerai peut-être demain.
Peut-être.
Posts récents
Voir toutsujet du devoir : Pendant la Seconde Guerre mondiale, un résistant écrit à sa femme. Il témoigne des luttes, des actions menées, évoque l’angoisse et les dangers quotidiens et lui exprime son empres
Une pluie diluvienne s’abat sur les carreaux à mesure que ses doigts tracent dans le cahier. La pièce est plongée dans une semi obscurité. Seul son souffle apaisé se fait entendre. Les yeux rivés sur